« Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix. »
« Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent » .
Ainsi commençait la lettre de Catherine VAUTRIN lue par Sandrine ROUX ce dimanche 9 novembre devant le monument aux morts pour un public qui mêlait comme chaque année, les cheveux blonds à ceux d’argent.
« C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées …Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue.
Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ d’honneur », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin. »
Et comme pour ne jamais oublier que tous ces morts n’étaient pas juste des hommes, mais des pères, des enfants, des frères, des maris, leurs noms gravés sur la pierre et déclamés par julien, résonnaient sur le roc suivis du « MORT POUR LA FRANCE » traditionnel et solennel.
Après le dépôt des gerbes de fleurs de la mairie et des anciens combattants, la minute de silence et de recueillement s’installait juste avant que le chant des partisans (hymne de la résistance de la 2ème guerre) rappelle à chacun que les guerres se suivent et se ressemblent : meurtrières, sanglantes, cruelles, destructrices, barbares, inhumaines, impitoyables et tragiques.
Et comme chaque année, madame la maire invitait les anciens combattants ainsi que toutes les personnes présentes, à prendre l’apéritif chez Christiane pendant que Annie descendait accueillir les aînés de la commune, invités au traditionnel repas de fin d’année, préparé par les aubergistes de Chanteuges et servi dans la salle des fêtes.