Le pari a été gagné : le défi a été relevé, le Fouaï a été INTERGENERATIONNEL !
L’appel au secours de Ophélie a été entendu, Romain aidé de Julien qui tient plus que quiconque à immortaliser cette tradition, ont réuni les plus résistants des anciens classards pour faire ces tours de pré dans lequel ce jeune Fouaï s’était caché !
Les souvenirs refaisaient surface : 1998 l’année où Patrick avait lancé la fête du pain pour Pentecôte! Jean Louis ROQUEPLAN, initiateur des fêtes du roi de l’oiseau, était venu ouvrir des pistes pour booster cette fête. C’est lui qui avait donné les indications pour confectionner ces costumes aux couleurs flamboyantes.
Adeline et Annie était allées acheter ces jolis tissus au Puy et avaient réuni des petites mains couturières pour les aider à réaliser ces costumes dont les couleurs n’ont pas été défraîchies par le temps qui a filé. Cécile, Claudette, Gisèle, Nicole, Josiane et d’autres encore, officiaient dans « la salle de la petite classe » qui avait déjà fermé ses portes.
Le jour J, les classards avaient revêtu ces costumes rouges et Brigitte pour la municipalité arborait le costume violet, couleur qui évoque à la fois le crépuscule mystérieux et l’aube pleine de promesses, ces moments magiques où le monde semble suspendu entre deux réalités. Le clan des chasseurs avaient bourré les canons des fusils avec des confettis et avaient ainsi colorisé la route du Fouaï dans laquelle le défilé arrivait au son du fifre, du tambour et de l’accordéon. Quelques années plus tard, les cors de chasse avaient accompagné les classards dans leur quête du Fou.
Après le déjeuner, les associations s’étaient affrontées dans la course du pain. L’équipe des classards que la nuit de « Folly night » n’avait pas anéantie, se distinguait par les bonds que leurs jambes réussissaient encore à faire, pourtant ligotées pour la course en sac ! Patrick pour le comité des fêtes, avait détenu le record de vitesse en portant une couronne de pain sur la tête, sur le parcours qui encerclait la Desges, de la rue goudronnée au sentier enherbé ! L’équipe de la gym très volontaire s’était affairée à la décoration et à la pâtisserie : elle avait cueilli des bouquets de fleurs que Josiane avait disposés harmonieusement dans l’abbaye, et le tablier de cuisine qui récompensait la meilleure tarte du concours était revenu dans les mains d’Annie !!!
Après tous ces souvenirs échangés, parfois transformés par une mémoire sélective, approximative ou défaillante… mais qui reflètent bien l’engagement multi associatif, le public de 2025 se dispersait dans le vide grenier qui réunissait une cinquantaine d’exposants. La météo était clémente, la pétanque de l’esplanade de la gare enregistra 50 doublettes qui s’affrontèrent jusqu’au coucher du soleil, lequel permit aux artificiers d’illuminer le ciel de Chanteuges de merveilleux pétards explosifs !